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Deux amis ont eu le goût du vin et de la vigne dès leur jeune âge. Jérôme Malet s’est imprégné de la culture viticole transmise par son grand-père et ses parents qui ont créé les vins Sarda-Malet. Il a ensuite repris ce domaine familial. Frédéric Engerer, lui, s’initiait au vin au travers les explications de son grand-père, Marius Pons, négociant à Narbonne. Ensuite, à 26 ans, il créa un bar à vin à Paris. Frédéric et Jérôme mènent leur première aventure viticole en 1997. Ils plantent des cabernets sauvignons dans le Roussillon et élaborent une cuvée rare, vin de pays des Côtes Catalanes, baptisée Marius. En 2008, ils jettent leur dévolu sur un terroir marqué de siècles d’Histoire qu’ils choisissent de faire renaître : Fontbonau.

Le vin a pris une place centrale dans la vie de ses deux amis. De jeunes passionnés à professionnels, ils ont accumulé un savoir-faire et des compétences leur permettant de produire un vin d’exception. Baigné d’une culture viticole familiale, Jérôme s’est occupé du domaine Sarda-Malet et l’a développé pour produire des vins très appréciés aussi bien par des passionnés que des experts. Frédéric, pour sa part, est gérant du prestigieux Château Latour. A partir de 2008, ils enrichissent Fontbonau de sélections massales de Grenache, de Syrah de Roussanne, de Viognier, plantent également des oliviers, des lavandes ainsi que des arbres truffiers. Dans le même temps, une nouvelle cave est construite. Le premier millésime de Fontbonau est produit en 2009.

     Cet endroit magnifique, totalement naturel aux portes de la Provence séduit ces deux fous de vin et de nature : des oliviers, des lavandes, des grenaches cinquantenaires, des chênes truffiers ainsi que des petits bois sur des collines doivent y être à tout prix préservés. Frédéric et Jérôme décident de produire du vin, de l’huile d’olive et du miel, de cultiver les lavandes dans le respect de la nature et ce tout en BIO.

LEs VIGNES DU DOMAINE

Un patrimoine historique et viticole à faire renaître

Fontbonau dessine une mosaïque de parcelles entourées de petits bois et de clairières, offrant diverses expositions au soleil et au Mistral et de légères variations d'altitude et de sol. Aucune ne forme un grand îlot, chacune se distingue et c’est donc naturellement qu'elles sont vinifiées en cuves séparées pour exprimer au mieux leur terroir. Afin de conserver un bel équilibre avec les cultures traditionnelles locales, des oliviers ont été plantés ainsi que des lavandes et des chênes truffiers.

Les vieilles vignes s’enracinent dans un sol calcaire et sablo-limoneux associé à des argiles fines : des sols pauvres mais bien colonisés par le système racinaire des souches, un drainage rapide en temps de pluie mais une réserve utile d’eau précieuse lors des périodes de sécheresse estivale. Le sous-sol est fait de safre, un grès mollassique facilement friable composé de sable et de sédiments laissés par les mers intérieures lors des ères secondaires et tertiaires attestées par la présence de nombreux fossiles qui parsèment les chemins.

Être niché sous les crêtes du massif de la Lance, à quelques 350 mètres d’altitude, protège des excès de chaleur et équilibre les vins. Le Mistral est une autre composante importante de ce terroir, il oblige souvent à traiter les vignes avant 6 heures du matin. Il balaie les parcelles, sèche les sols après les pluies, concentre les baies et permet de conserver des raisins sains. 

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Le respect de la terre et de la vigne

Dès la première année, le domaine a été restructuré selon des études de sols. Au fur et à mesure, un drainage des parcelles, un programme de rééquilibrage avec la plantation d’un hectare de Roussanne et de Viognier puis de Syrah, de Cabernets sauvignons ont été mis en place. 

Un soin méticuleux est apporté à la surface foliaire : l’effet parasol des feuilles permet un mûrissement lent, le but est d’optimiser la charge des grappes de raisins par pied, porter à maturité des baies saines et effectuer, selon les cycles de la vigne et si nécessaire, rognages, tris, effeuillages… Tout cela à la main. Une lutte phytosanitaire biologique, des labours mécaniques favorisent l’oxygénation de la terre, aident au développement d’une faune et d’une flore auxiliaires et assurent un meilleur enracinement des vignes : puiser leurs ressources hydriques et minérales sur une plus grande profondeur les rendent moins sensibles aux aléas climatiques. Des moutons viennent brouter les herbes au printemps et aérer les sols.

Le souhait de Jérôme et de Frédéric est de créer un écosystème naturel dans l'esprit durable et protecteur d'une agriculture régénératrice, remettant la biodiversité au coeur du domaine, par la diversification des cultures et des plantations, le broyage des sarments, la présence des moutons, des abeilles et coccinelles ... 

Tout ce travail minutieux conjugué à un terroir solaire implique inévitablement des petits rendements de 25 hectolitres par hectare en moyenne.... L'élaboration des vins de Fontbonau nécessite un travail artisanal, entièrement à la main, si près du fruit qu'il s'apparente à un véritable ouvrage sur-mesure.

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